Maussane Lerer
chorégraphe interprète
Intéressée par la danse depuis très jeune via les concours de la fédération française de danse et des stages, avec notamment Ezio Schiavulli et Vidal Bini, Maussane Lerer s’engage à 17 ans dans un cursus de deux ans à l’Académie Internationale de la Danse à Paris. Elle s’y forme en classique, jazz, contemporain, Graham, cancan, claquettes, heels, chant et théâtre. En 2017, elle obtient l’E.A.T contemporain, et danse dans le jeune ballet de l’école.
À la sortie de l’école, elle décide de s’orienter plus résolument vers la danse contemporaine, son domaine de prédilection.
En 2018, elle effectue un service civique au Centre des Bords de Marne, Scène Conventionnée d’Intérêt National alors dirigée par Michel Lefeivre. Elle se forme aux différentes missions qu’implique le domaine de l’action culturelle : organisation d’interventions des artistes en milieu scolaire et dans le théâtre, organisation d’un projet d’action culturelle avec des amateurs, assistanat lors d’ateliers de danse.
Simultanément, elle continue les entraînements réguliers au CND à Pantin, à Micadanses et au cirque électrique avec des cours d’acrobatie.
Souhaitant approfondir sa formation, elle intègre en 2019 l’école de danse contemporaine Cobosmikaseed’s en Espagne. Elle rencontre des chorégraphes tels que Jos Baker, Peter Mika, Olga Cobos, Anton Lachky. Pendant deux ans, l’expérience de la scène, le travail de création de groupe et la recherche en autonomie lui permettent de dessiner ses envies futures.
Elle développe parallèlement une réflexion sur le soin du danseur, et met au point avec d’autres danseuses des programmes de renforcement musculaire destinés à préserver le corps et à lui donner une plus grande disponibilité dans la recherche du mouvement.
De retour à Paris, elle décide de s’investir dans la recherche chorégraphique et crée en 2022 la Compagnie Pars Ailleurs, avec laquelle elle mène un premier projet de contes dansés.
Comme interprète, elle performe pour le concert monographique de l’ensemble 2e2m consacré à la compositrice Michelle Agnes Magalhaes, et danse pour d’autres compagnies (Play, La Planquette des animaux humides).
Elle devient également artiste chorégraphique intervenante pour la compagnie Christian et François Ben Aïm, dont elle transmet le langage chorégraphique et l’univers artistique lors d’ateliers avec tous les publics.
En mars 2023, Véronique Sternberg l’invite à travailler pour Paroles en Scène, bureau d'ingénierie culturelle. À ses côtés elle se forme à la conception/modélisation de parcours artistiques, aux relations entre publics, partenaires et artistes et à la réflexion sur les enjeux croisés de la création et des droits culturels.
Elle intervient au sein de la structure à la fois comme artiste et comme chargée de production et ingénierie. Elle y mène des projets tels que :
Regard(s), ateliers de danse en milieu scolaire mettant en jeu l’ouverture du regard sur soi et les autres;
Prendre l’Espace, parcours danse pour des jeunes suivis par l’ASE sur l’utilisation de son corps dans l’espace et comment l’investir;
Les rues dansent !, projet multiforme comprenant notamment une déambulation participative dans les rues de Neuilly-Plaisance (93), des ateliers d’initiation en danse contemporaine et hip hop avec Lisa Ribanneau, et la création d’une performance in situ.
Danses & Arts martiaux, parcours danse pour des jeunes suivis par l’ASE sur la création de mouvements inspirés des arts martiaux.
En 2024, Paroles en Scène produit sa première création chorégraphique dans le cadre de l’été culturel au sein de la communauté de commune Brie Nangissienne. Le solo Sur le fil voit alors le jour. Il aborde la thématique du vêtement questionnant le rapport de l’identité et du lien. Ce lien humain étant un axe important dans la création, des collectes de témoignages ont été réalisées afin d'alimenter la recherche. La création a bénéficié de l’appui de Véronique Sternberg comme dramaturge, et le réalisateur Philippe Monpontet en a suivi l’évolution pour en réaliser un film documentaire.
Maussane Lerer a performé l’aboutissement de cette première étape de travail en plein air, lors de la fête de village de La Croix-en-Brie.
Cette première pièce l’a donc amenée à réfléchir à la manière dont la création s’inscrit dans un espace :
au sens scénique du terme et en termes de relation au public, puisque la pièce a été créée en extérieur, et dans le contexte très particulier d’une fête de village ;
au sens plus large de territoire de vie, puisque la création s’est appuyée sur les témoignages des habitants sur leur relation au vêtement et à l’image sociale.
Cette dimension de l’espace – en particulier de l’espace ouvert et de l’espace non dédié a priori à la représentation – est désormais centrale dans sa recherche de jeune chorégraphe.
Elle travaille actuellement sur une nouvelle version de Sur le fil, enrichie d’une réflexion sur l’espace en lien avec la scénographe Charlotte Valtin.